DOSSIER DE PRESSE AUDIT DES FORETS DU BASSIN DU CONGO

Réunion de concertation Audit des Forets du Bassin du Congo

 

L’ISC du Cameroun abrite du 06 au 08 février 2017, la première Réunion de concertation sur la planification de l’Audit Coopératif des Forets du Bassin du Congo.

Il s’agit d’offrir un cadre de partage d’idées entre les Chefs des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques des pays abritant les forêts du Bassin du Congo dans le processus de l’audit coopératif, de faciliter les discussions afin d’aboutir à un accord sur les conditions et les modalités de l’audit coopératif, d’adopter un accord de coopération fixant le cadre d’exécution de l’Audit Coopératif du Bassin du Congo.

Les résultats souhaités au terme de cette réunion sont de quatre ordres. Notamment, l’adhésion entière des Chefs des ISC des pays intéressés au projet d’audit coopératif et leur engagement à le mener jusqu’à son terme dans les meilleures conditions ;  la signature d’un accord de coopération, sous la forme d’un Mémorandum d’Entente entre les ISC devant exécuter l’Audit Coopératif des Forêts du Bassin du Congo ; l’adoption d’un budget et d’un chronogramme global de l’audit ; l’approbation des critères et modalités consensuels de sélection de composition des équipes d’audit ; et l’approbation du mécanisme d’assurance qualité pour l’Audit Coopératif des Forêts du Bassin du Congo.

La réunion de concertation est organisée par le Secrétariat du Groupe de Travail de l’AFROSAI sur l’Audit Environnemental, logée au sein des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, ISC du Cameroun.

 

CONTEXTE

Deuxième massif forestier de la planète, après la forêt de l’Amazonie, les forêts du Bassin du Congo représentent environ 16% de la superficie forestière mondiale. Elles abritent près de 12 000 espèces de plantes, dont plus de 7500 sont endémiques, des écosystèmes forestiers uniques et très variés ainsi que plus de la moitié de la biodiversité de l’Afrique.  Du fait de ses réserves exceptionnelles en carbone et de sa biodiversité, le massif forestier du Bassin du Congo est très important dans la lutte contre les changements climatiques et la mitigation des conséquences des gaz à effet de serre au niveau planétaire.

Les forêts du Bassin du Congo offrent en outre un cadre de vie et un potentiel de développement à une population évaluée à près de 120 millions de personnes, vivant dans six principaux pays, à savoir le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale. Une grande partie de ces populations tirent leurs subsistances des produits et services offerts par la forêt, tandis qu’une part importante des ressources sur lesquelles se fondent les projets et programmes de développement des pays concernés se retrouvent dans les forêts du Bassin du Congo.

 

JUSTIFICATION

Dans le but d’allier l’atteinte de la satisfaction des besoins économiques des populations et de leurs Etats, avec l’impératif de protection de l’environnement, les pays abritant les forêts du Bassin du Congo se sont dotés d’instruments juridiques et de programmes visant à assurer la gestion de leurs forêts selon les meilleurs standards. Malgré la ratification des conventions internationales et la prise de législation en la matière, la gestion des forêts et la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo restent un sujet de préoccupation, au regard du rythme d’exploitation légale et illégale des ressources forestières.

Aussi, en vue de leur permettre d’assumer pleinement leur rôle, s’agissant de la gestion des forêts du Bassin du Congo de manière coordonnée et efficace, les ISC concernées ont décidé de l’organisation d’une réunion de concertation sur l’audit coopératif des  forêts du Bassin du Congo.

 

OBJECTIFS DE L'AUDIT

La réunion de concertation sur l’audit coopératif des forêts du Bassin du Congo vise à offrir un cadre de partage d’idées au sujet du projet d’audit, en vue d’atteindre les objectifs suivants :

  • impliquer les Chefs des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques des pays abritant les forêts du Bassin du Congo dans le processus de l’audit coopératif et les sensibiliser aux mécanismes de gestion des forêts dans le Bassin du Congo ;
  • faciliter les discussions et aboutir à un accord sur les conditions et les modalités de l’audit coopératif ;
  • adopter un accord de coopération fixant le cadre d’exécution de l’audit coopératif du Bassin du Congo.

 

PRESENTATION DE L'AFROSAI WGEA

L’AFROSAI, Organisation Africaine des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques, est un regroupement de 53 Institutions chargées, au niveau de chaque Etat africain, du contrôle des Finances Publiques au niveau le plus élevé. Elle dispose en son sein des Commissions Techniques et des Groupes de Travail dédiés aux questions techniques, à l’instar du Groupe de Travail sur l’Audit Environnemental, encore appelé AFROSAI WGEA.

Ce Groupe de Travail a pour mandat de :

  • Contribuer à la compréhension par les ISC, des questions spécifiques liées à la vérification environnementale ;
  • Faciliter l’échange d’informations et d’expériences entre les ISC ;
  • Mettre à jour et améliorer les normes et outils de vérification environnementale, notamment par la diffusion de directives et d’autres matériels d’information.

 

A ce titre, il est un creuset, un laboratoire au sein duquel sont abordées toutes les préoccupations environnementales auxquelles les ISC d’Afrique et de tous les autres continents sont confrontées. Il permet par conséquent de trouver des réponses pertinentes, globales et actuelles à diverses problématiques d’audit environnemental.

L’AFROSAI WGEA est actuellement présidé par l’Institution Supérieure de Contrôle des Finances Publiques du Cameroun.

En rappel, l’AFROSAI vise à promouvoir la pratique professionnelle de l’audit et de la vérification dans le secteur public. Elle assure ainsi la formation des vérificateurs, la sensibilisation aux normes professionnelles d’audit, l’élaboration et la diffusion des outils et des méthodes d’audit et de vérification des finances publiques en Afrique ; l’objectif ultime étant la promotion de la reddition des comptes et la bonne gouvernance des finances publiques. Elle est regroupée en trois Sous-groupes Linguistiques, à savoir :

  • l’AFROSAI-E (pour les ISC anglophones)
  • le groupe des ISC du CREFIAF ou AFROSAI-F (pour les francophones)
  • l’AFROSAI-A (pour les ISC d’expression arabe).

L’AFROSAI est dirigée par une Présidence tournante, actuellement assumée par l’ISC d’Egypte, et un Secrétariat Général, dont l’ISC du Cameroun assure le mandat pour une période de 09 ans.

 

LISTE DES PARTICIPANTS

La réunion de concertation est organisée par le Secrétariat du Groupe de Travail de l’AFROSAI sur l’Audit Environnemental, logée au sein des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, ISC  du Cameroun.

En raison des discussions et des décisions de niveau stratégique auxquelles l’on pourrait aboutir au cours de la réunion de concertation, celle-ci est réservée aux profils ci-après :

  • les Chefs d’ISC ou leurs représentants dotés de pouvoirs de décision à un niveau élevé ;
  • les représentants du Secrétariat Exécutif de la Commission des Forêts de l’Afrique Centrale (COMIFAC) ;
  • un expert des questions de gestion forestière ;
  • un académicien ;
  • un représentant du Ministère en charge des forêts dans le pays hôte de la réunion ;
  • des représentants de l’Agence Allemande de Coopération pour le Développement International (GIZ) ;
  • un représentant de l’Initiative de Développement de l’INTOSAI (IDI).
  • M. le Directeur Général de GEOVIC Cameroun
  • M. le Directeur Général de CIMENCAM