cérémonie de lancement du projet PASIE

Industrie extractive

L’Afrique Subsaharienne améliore sa gouvernance

Le processus a été lancé le 24 janvier dernier, à Yaoundé par le Ministre du Contrôle Supérieur de l’Etat.

 

Les acteurs de cet ambitieux projet ont voulu solennellement marquer cette étape. Et le Hilton hôtel de Yaoundé a été choisi pour accueillir du beau monde, cette matinée du mardi 24 janvier. Une foule dans laquelle on retrouve le Premier président de la Cour des Comptes du Burkina Faso, le président de la Cour des Comptes de Madagascar et le Contrôleur Général des Services Publics du Mali. Les pays en question sont, au même titre que le Cameroun, bénéficiaires du Projet d’amélioration de la surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone Subsaharienne (Pasie). Dans la salle également, les présences du Haut-commissaire du Canada au Cameroun et du représentant d’Affaires Mondiales Canada. Le Pasie est en effet financé par le Gouvernement du Canada (8 milliards de Fcfa) sur une période de 5 ans, exécuté par la Firme canadienne Cowater International.Laquelle a d’ailleurs signé des protocoles d’entente avec les représentants des différents pays présents ce jour.

 

Le comité directeur du projet est quant à luiprésidé par Mme MBAH ACHA Rose FOMUNDAM, Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé du Contrôle Supérieur de l’Etat, présidente du Comité régional de renforcement des ISC d’Afrique francophone Subsaharienne (CRRI), organe exécutif du Comité régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d’Afrique francophone Subsaharienne (Crefiaf). Le Pasie a pour but d’améliorer la gouvernance, la transparence et la reddition des comptes dans le secteur extractif des pays concernés. La finalité étant d’installer une croissance économique durable.Riches en ressources minières, ces quatre pays ont connu une croissance importante des activités liées à ce secteur au cours des 10 dernières années.Seulement, des parts importantes de revenus issus de ces activités font l’objet de déperditions. Par ailleurs, les lois et la réglementation du secteur sont souvent ignorées, les communautés misesen danger en raison des impacts environnementaux et socio-économiques.

 

En présentant le projet, Monsieur Alfred ENOH, directeur de l’équipe du Secrétariat du CRRI, a indiqué qu’une composante fournira une assistance technique au Crefiaf dans le développement d’outils de vérification et de matériel de formation dans le domaine de l’audit des industries extractives. Les capacités professionnelles des Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) des pays bénéficiaires seront renforcées. A travers notamment la formation des vérificateurs et des formateurs sur cette thématique, l’exécution des audits pilotes dans le domaine extractif. Les autres acteurs impliqués dans la chaîne de gestion des industries extractives verront également leurs capacités renforcées. Déjà, du 21 au 25 novembre 2016, a été organisé à Yaoundé un atelier de sensibilisation aux grands enjeux du secteur extractif. Toutefois, les procédés développés profiteront finalement à l’ensemble des ISC membres du Crefiaf.

Au sortir de cette cérémonie, Mme MBAH ACHA a déclaré attendre à l’issue du projet, de voir une traçabilité sur la destination des fonds issus des industries extractives au Cameroun. Voir également plus de femmes intégrées dans les différentes activités, ainsi que plus de responsabilité dans la sauvegarde de l’environnement.

Pélagie Ng’onana

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