ALLOCUTION DE MINDEL/PR/CONSUPE ANCEMENT DES ACTIVITES DE FORMATION 2017 DU CONSUPE ET ATELIER DE FORMATION DES INSPECTEURS DE SERVICES DES MINISTERES SUR LA METHODOLOGIE DE VERIFICATION

LANCEMENT DES ACTIVITES DE FORMATION 2017 DU CONSUPE ET ATELIER DE FORMATION DES INSPECTEURS DE SERVICES DES MINISTERES SUR LA METHODOLOGIE DE VERIFICATION

YAOUNDE, SALLE DE FORMATION DU CREFIAF,

DU 06 au 17 mars2017

ALLOCUTION DE MADAME LE MINISTRE DELEGUE A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE CHARGÉ DU CONTRÔLE SUPERIEUR DE L’ETAT.

  • Madame le Secrétaire Général des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat ;
  • Monsieur l’Auditeur interne ;
  • Monsieur le Secrétaire Permanent du CDBF ;
  • Madame et Monsieur les Conseillers Techniques ;
  • Messieurs les Chefs de Division et Assimilés ;
  • Mesdames et Messieurs les Inspecteurs d’État ;
  • Mesdames et Messieurs les Inspecteurs de Services ;         
  • Chers Collaborateurs ;
  • Mesdames et Messieurs ;

L’honneur m’échoit de prendre la parole en cette matinée, dans cette salle de formation du CREFIAF des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, à l’occasion de cette double cérémonie consacrée au lancement du Programme des activités de formation du CONSUPE pour le compte de l’année 2017, et à l’ouverture de l’Atelier de formation sur la méthodologie de vérification, organisé à l’intention des Inspecteurs de Services de dix-sept (17) Ministères.

Qu’il me soit ainsi permis, au préalable, de remercier les Chefs de Département ministériel, pour avoir accepté de libérer leurs proches collaborateurs, les Inspecteurs de Services, afin de participer à l’Atelier de formation qui s’ouvre en cette matinée, et qui fait suite à celui réalisé dans la même salle, en novembre 2016, au profit d’autres Départements ministériels.

A vous, Mesdames et Messieurs les Inspecteurs de service ici présents, soyez la bienvenue au sein des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat.

Mesdames et Messieurs,

Près de trois mois après la cérémonie faste et chaleureuse de présentation des vœux qui a rassemblé l’ensemble de la Communauté du CONSUPE, c’est avec une joie renouvelée et un plaisir encore plus grand que je vous retrouve, ici, dans cette antre du savoir qu’est la salle de formation du CREFIAF, à l’occasion de cette cérémonie qui, comme je l’ai relevé tantôt, consacre tout d’abord le lancement des activités de formation 2017 du CONSUPE.

Une cérémonie de lancement des activités de formation au sein d’une Institution Supérieure de Contrôle des Finances Publiques constitue, à elle toute seule, un évènement particulier.

En effet, si elle permet de rappeler l’importance du renforcement des capacités pour la performance d’une ISC, une telle rencontre est également le lieu d’échanger sur des valeurs et normes cardinales, sans lesquelles la vérification perdrait sa spécificité pour devenir une activité ordinaire.

C’est pourquoi, j’ai choisi de vous entretenir ce jour sur deux notions centrales en vérification, qui me semblent, à elles toutes seules, constituer la colonne vertébrale, la pierre angulaire de ce métier : il s’agit du professionnalisme et de son corollaire, la compétence.

En effet, les normes des Institutions Supérieures de Contrôle (les ISSAI) définissent la vérification comme une activité exercée par un professionnel indépendant et compétent, qui procède à l’évaluation d’une information ou d’un système, afin d’apprécier la mesure dans laquelle cette information ou ce système est conforme à une norme prescrite ou à un critère de référence.

En proposant cette définition pour préciser le sens de cette notion, le normalisateur a voulu mettre le professionnalisme au centre de l’activité du vérificateur. Il en a fait la clé de voûte de son métier, le gage de la crédibilité des résultats de ses travaux.

De fait, le professionnalisme est un ensemble d’aptitudes, de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être, qui sous-tendent et encadrent l’action des personnes qui aspirent à exercer leur métier avec hauteur. Il est une attitude de rigueur au travail, à l’égard du travail, des outils de travail, des règles énoncées au travail, et des personnes que l’on rencontre en faisant son travail. C’est donc le souci permanent de faire son travail au mieux de ses possibilités, pour la réalisation optimale des objectifs de l’Organisation, et pour la plus grande satisfaction de ses clients.

Dans le domaine de la vérification, le professionnalisme revêt une connotation particulière, qui se trouve amplifiée par un corpus normatif suffisamment rigide, des exigences environnementales toujours plus grandes, et des méthodes de travail en permanent perfectionnement.

Oui, en vérification, le professionnalisme n’est pas une faculté, mais une obligation. En tant que vérificateur, on ne peut pas choisir d’être professionnel ou de ne pas l’être. On doit être professionnel ou cesser d’être vérificateur !

La réalisation d’une telle exigence suppose avant tout la connaissance, mieux, la maîtrise, au bout des doigts, des règles et des normes qui régissent ce métier qui fait de ceux qui l’exercent, rien de moins que des privilégiés. Car, sur leurs épaules, repose la lourde responsabilité de contrôler, de détecter et de révéler, dans une objectivité implacable, une rigueur cartésienne, à l’aide des techniques consacrées et grâce à une impartialité irréprochable, les écarts entre les faits, et non les opinions ou les intuitions, d’une part, et les normes objectives, et non subjectives, d’autre part.

Dans les Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, Institution Supérieure de Contrôle des Finances Publiques du Cameroun, ces règles sont contenues dans le Décret relatif aux missions mobiles de vérification. Ce Décret dit clairement ce que les vérificateurs de cette Institution doivent faire, sont autorisés à faire, et par déduction, ce qu’ils ne doivent pas faire, ne sont pas autorisés à faire. Lesdites règles comprennent également les normes internationales de la vérification dans le secteur public, les ISSAIs, qui sont la lanterne qui guide l’action et le comportement du vérificateur, la référence à l’aune de laquelle son professionnalisme est évalué.

C’est pourquoi l’un et l’autre de ces outils doivent constituer les ouvrages de poche et de chevet d’un vérificateur en service au sein de l’ISC du Cameroun. Ce dernier doit s’en servir, non pas comme objet décoratif, mais comme parchemin à lire et à relire, pour en faire la matrice de son action, une réalité manifeste et quotidienne dans l’exercice de ses fonctions, et la conduite de sa vie en société.

Cependant, chers Collaborateurs, Mesdames et Messieurs, comme vous l’avez certainement compris, le professionnalisme, sans son corollaire, la compétence n’est rien. Oui, si par votre professionnalisme, vous vous dites à vous-mêmes ce que vous êtes et comment vous devez vous comporter à l’égard d’autrui, par votre compétence, c’est autrui qui voit ce que vous êtes en réalité, et comment il doit se comporter à votre égard.

Par la compétence, vous montrez et démontrez votre savoir et votre savoir-faire, et suscitez, par ce fait, le respect de votre interlocuteur. Grâce à elle, disais-je, vous donnez de la traçabilité à vos travaux, de la crédibilité à vos méthodes, de la robustesse à vos résultats, et du sens à votre statut de vérificateur.

C’est dire, Mesdames, Messieurs, que s’il est vrai que par un Décret, le Chef Suprême des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, en l’occurrence son Excellence M. Paul BIYA, vous a conféré le grade d’Inspecteur d’Etat, de Contrôleur d’Etat ou de Vérificateur assistant, il est davantage également vrai que seule la compétence, acquise et conquise dans la quête permanente de l’excellence, achèvera de faire de vous des vérificateurs accomplis, qui méritent la confiance ainsi placée en vous.

Mesdames, Messieurs,

Les principes de professionnalisme et de compétence ainsi développés valent autant pour le corps des Vérificateurs du CONSUPE, que pour celui des Vérificateurs internes des Administrations publiques, dont les Inspecteurs de service en sont les principaux acteurs.

A ces Vérificateurs internes, il me plaît de leur rappeler que la démarche de renforcement de leurs capacités professionnelles, participe de l’exercice par le CONSUPE de ses missions d’encadrement des Organes d’audit interne des Administrations publiques.

Cet encadrement se traduit concrètement à travers, non seulement, la vulgarisation des normes et des principes internationaux de vérification, telles que publiées par l’Organisation Internationale des Institutions supérieures de Contrôle des Finances Publiques (INTOSAI) et d’autres Organisations Professionnelles connexes. Mais aussi, par le partage des nouvelles méthodes et techniques de vérification, ainsi que l’harmonisation des techniques de rédaction des rapports de vérification, selon les standards internationaux.       

Les Ateliers de formation, comme celui que j’ai le plaisir d’ouvrir en cette matinée, sont par conséquent indispensables pour une harmonisation des techniques de vérification et de rédaction des rapports entre le Contrôle Supérieur de l’Etat, Organe d’Audit externe, et ses correspondants au sein des Ministères, les Inspections Générales, qui constituent par essence des Organes d’audit interne. Cette harmonisation vise à ce que nous parlions tous le même langage dans la pratique de l’audit du secteur public.

Notre démarche est à la fois nécessaire et approprié, car, en tant qu’organe d’Audit externe, le Contrôle Supérieur de l’Etat est destinataire des rapports de contrôle des Inspections Générales, aux fins d’exploitation dans le cadre de ses missions de contrôle et/ou des procédures diligentées devant le Conseil de Discipline Budgétaire et Financière.

Sur ce dernier point, il importe de relever que les conclusions des organes d’audit interne, à l’issue des enquêtes et des missions de vérification, apparaissent quelquefois inexploitables, en raison de la non harmonisation au plan des normes de vérification, des méthodes et des techniques d’investigation, et surtout de la collecte des éléments probants à l’appui des rapports. Cette situation rend fastidieuse l’exploitation de ces rapports dans le cadre, par exemple, de la procédure devant le C.D.B.F.

L’Atelier de formation qui est ainsi initié au profit des Inspecteurs de service vise à apporter un correctif à cette situation. Il se propose de fournir aux participants des connaissances et habilités pratiques, en matière de méthodologie de vérification, notamment en ce qui concerne la planification, l’exécution et la rédaction de rapports de vérification.

Chers Collaborateurs,

Mesdames et Messieurs,

La double dimension de la cérémonie de ce jour a été à suffisance soulignée, à savoir :

  • d’une part, le lancement du Programme des activités de formation du CONSUPE pour le compte de l’année 2017 ;
  • et d’autre part, l’ouverture de l’Atelier de formation sur la méthodologie de vérification organisé au profit des Inspecteurs de Services de 17 Départements ministériels.

Je voudrais à présent et avant de clore mon propos, m’adresser, de manière particulière, aux Inspecteurs de services ici présents, en tant que participants à cette formation, ainsi qu’aux instructeurs et facilitateurs de ladite formation.

Chers participants, gardez toujours présent dans vos esprits, qu’à travers la formation que le Contrôle Supérieur de l’Etat dispense à votre endroit, l’objectif majeur visé est d’opérer un saut qualitatif dans nos pratiques professionnelles d’audit.

Je vous engage, en conséquence, à faire preuve d’une assiduité et d’une ardeur sans faille, lors des travaux en atelier qui débutent en cette matinée.

Impliquez-vous personnellement dans les échanges, de façon à les rendre mutuellement bénéfiques. C’est à ce prix-là que vous pourrez acquérir et vous approprier véritablement les différents outils nécessaires, pour mener à bien les travaux de vérification.

 C’est à ce prix-là également que vous pourrez parvenir à rédiger ou à contribuer à la production de ces rapports d’audit de qualité, conformes aux normes de référence en la matière ; ces rapports de qualité qui forgent ou renforcent l’image et la crédibilité de tout Organe de contrôle.

Quant à vous, Mesdames et Messieurs les Instructeurs et Facilitateurs, retenus pour l’Atelier de formation, j’attends également de vous, au-delà de la mobilisation effective de votre expertise et de votre expérience déjà confirmé, une disponibilité sans faille, à l’égard des participants, afin que l’ensemble de nos objectifs fixés soient pleinement atteints.

Sur ce, je déclare, selon les formules consacrées, officiellement lancé le Programme des activités de formation 2017 des Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, et ouvert l’Atelier de formation sur la méthodologie de vérification organisé à l’intention des Inspecteurs de services de 17 Départements ministériels.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

 

 

 

 

 

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Discours